Perdre ses cheveux par plaques en tant que jeune adolescente, ce n’est pas un cadeau. De plus, si le verdict s’avère être alopécie areata, on sait que c’est probablement pour de bon. Dans ce cas, ça vaut la peine, de savoir faire le déclic comme l’a fait Christine et de lâcher prise. « Je me suis rasé la tête et ma vie est devenue plus facile. »
Plutôt le crâne à nu que quelques touffes
Quand Christine Vantomme (19 ans) avait quatorze ans, elle a commencé à perdre quelques touffes de cheveux. « En plus de la chute des cheveux, j'avais également développé une allergie. Il a fallu un certain temps pour savoir ce qui se passait. Au début, ma maman, qui est médecin, ne le savait pas non plus. Après un certain temps, nous avons découvert que je souffrais de la maladie auto-immune alopecia areata. » À plusieurs reprises, Christine a soudainement perdu quasi tous ses cheveux, après quoi ils ont repoussé.
Mais il y a deux ans, ça allait vraiment mal, se souvient Christine. À ce moment elle a pris une décision radicale. « J'ai alors décidé de me raser la tête. » Un grand pas, admet Christine. « On s’accroche si désespérément à ces quelques touffes de cheveux qui restent : nos cheveux font partie intégrante de nous-mêmes. » Mais dissimuler ces plaques chauves était stress permanent et la peur que les gens remarquent son problème devenait trop pesante.
Sa première perruque: un soulagement
« Quand tous mes cheveux ont été rasés, j'ai pu me plonger pleinement dans les alternatives. Nous vivons à Anvers, mais après quelques recherches nous nous sommes retrouvés à Gand, chez Jasmine de Haardecor. J'ai été reçue très cordialement dans un environnement très chaleureux. Jasmine était exactement la personne dont j'avais besoin à cette époque : quelqu'un qui m’écoutait et qui me conseillait, avec beaucoup de know-how et de savoir-faire. »
Cette première perruque a été un soulagement, se souvient Christine. « Je me rappelle avoir pensé : je suis à nouveau jolie. Le dermatologue m'a également donné beaucoup d'explications, spécifiant en toute honnêteté qu’il n’existait pas de remède à ma maladie. À ce moment-là j'ai su faire le déclic et lâcher prise. J’ai cessé d’espérer que mes cheveux repoussent un jour. » Aujourd'hui, Christine peut dire qu'elle s'est réconciliée avec sa maladie. Une jeune étudiante en chimie insouciante qui mord dans la vie à pleines dents.
Un petit bonnet comme accessoire de mode
« Avec une perruque, ma vie est plus facile qu'avant. Quand j'avais encore mes cheveux, j'étais constamment inquiète que les gens remarquent mes taches chauves. Et perdre des mèches de cheveux entières sous la douche n'était pas amusant du tout. » La première perruque achetée par Christine ressemblait très fort à ses vrais cheveux. « Maintenant, j'ai aussi une perruque en coupe bob, plus foncée, et même un modèle plus long aux cheveux blonds. J'aime assez bien en faire un petit jeu-cheveux, et m’amuser à mener les gens en bateau » (rires).
Désormais, les petits bonnets font également partie intégrante de la garde-robe de Christine. « Ils sont tout simplement beaucoup plus confortables qu'une perruque et vous pouvez les utiliser sans effort comme accessoire de mode. » Au début, Christine les portait principalement à la maison ou pour faire des courses. Entretemps, elle en porte sans problème lors de ses cours à l'université.
Parler de l'alopécie areata
Comment les amis de Christine gèrent-ils une maladie inconnue comme l'alopecia areata ? « Au lycée, seuls mes meilleurs amis connaissaient mon problème. Je l'ai soigneusement caché aux autres. Quand j'ai commencé à l'université, j'ai décidé de jouer immédiatement cartes sur table. Non pas que je le disais immédiatement à tout le monde, mais lorsque le contexte le permettait, j’en parlais en passant. ‘ D’ailleurs, tu sais, je porte une perruque.’ En abordant le sujet de façon décontractée, mes amis en ont fait de même. » L'ami de Christine aussi, traite le sujet comme une chose parfaitement normale. « Il dit qu'il me trouve jolie. Toujours. Ça fait du bien. »
« Ce ne sont que des cheveux »
Christine montre que la vie est plus simple en relativisant un peu les choses. « Vous savez quoi? Ce ne sont que des cheveux. Je suis reconnaissante d'être en bonne santé dans tous les autres domaines. Il y a tellement de maladies immunitaires bien plus graves. Et je suis heureuse d'avoir mes cils et mes sourcils. »
Christine sent à quel point elle est plus forte qu'il y a quelques années. « Je peux même dire maintenant que je me trouve plutôt jolie. On me fait régulièrement des compliments sur mes perruques. Des amies me disent qu'elles rêvent d’avoir les cheveux si joliment coiffés » (rires).
Christine ne ressent aucun besoin d’aller à la recherche de « compagnons d’infortune ». Mes parents et mes amis m'ont toujours apporté le soutien dont j'avais besoin. Voici ce que je recommanderais avec force à d'autres personnes atteintes d'alopécie : entourez-vous de personnes que vous aimez, gardez-les proche de vous et soyez vous-même. Alors ça marche. Ce qui fait que vous valez la peine, ne se situe pas à dans l’apparence : rien à voir avec vos cheveux. »
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