(L'Avenir - mars 2012) Les foulards de Wendy portent le nom de Rosette la vedette. Ils donnent du peps aux femmes qui suivent une chimio.
Rosette, c’est la grand-mère de la Gantoise Wendy Rosseel
« Elle a 82 ans et c’est une femme pleine d’énergie, de joie de vivre. Je l’ai toujours appelée Rosette la vedette. D’aussi loin que je me souvienne, je parle d’avoir un magasin et je lui dis que je lui donnerai son nom. » La boutique est en ligne, mais Wendy a tenu parole en lui donnant le nom de sa mamy. Rosette la vedette vend 16 foulards différents, plus quelques bérets pour l’hiver.
« Tout a commencé il y a trois ans quand j’ai eu moi-même un cancer du sein. Je savais que j’allais passer par l’étape de la perte des cheveux. Je suis trop nonchalante pour porter une perruque, alors je me suis tournée vers les foulards et les turbans. Il y en avait sur le marché, mais ils étaient un peu chers, et je n’avais pas envie de dépenser des sommes astronomiques, pour pouvoir changer régulièrement de couvre-chef et l’assortir à mes tenues. J’ai testé des foulards bon marché, mais ils avaient des coutures qui irritent, des élastiques qui gênent.»
Pendant la durée de la chimio, la maman de Wendy lui fabrique ses propres turbans. «Il m’a fallu huit mois avant de pouvoir sortir sans couvre-chef. Psychologiquement, je pense que mes turbans m’ont aidée : je suis convaincue à 100 % que la couleur illumine le visage et l’esprit. Quand on porte une couleur sombre, on a l’air triste. Moi, j’allais à l’hôpital en rose, bleu, vert aqua… On se sent plus énergique dans ces couleurs. Ça remonte aussi le moral de ne pas perdre le goût de la mode et des belles tenues.» Aujourd’hui, le fushia et le vert aqua sont ses couleurs les plus vendues. « Une styliste m’a expliqué que c’étaient parce que ces couleurs sont flatteuses pour toutes les femmes, quelque soit leur type de peau, la couleur de leurs yeux… Il se marie bien avec les accessoires comme les broches, les boucles d’oreille. »
Un seul modèle, quatre façons de le porter
Pendant trois ans, l’idée de se lancer dans la vente de foulards a trotté dans la tête de Wendy Rossel. Puis en juin dernier, elle a franchi le Rubicon. « C’est un marché de niche, je ne fais pas ça pour être riche. Je continue mon travail dans le métier de la communication… »
Rosette la vedette ne propose qu’un seul modèle de turban, en taille unique. C’est le même morceau de tissu qui se porte de quatre manières différentes. « Ça permet à la personne qui porte le foulard d’adopter un look classique, plus sportif, ou plus élégant en fonction de leur tenue ou de leur humeur. » Le foulard existe en 16 couleurs différentes, et proposera pour l’été des imprimés estivaux. « J’ai visité les grands salons de confections et de tissus, à Lille et à Paris, il y a deux semaines. C’était très gai, parce que j’ai toujours été accro à la mode. J’aime fouiner dans les magasins, feuilleter les magazines… Mais sur le terrain, il faut faire attention à choisir un tissu qui s’accorde avec des imprimés. Et il faut faire attention au motif : parfois, un imprimé est très joli sur une jupe, mais n’a pas le même effet quand il est porté sur la tête. »