La question que les journalistes me posent le plus souvent lorsqu’ils viennent pour une interview est : « Ce n’est pas trop dur, dans votre métier, d’être en permanence entourée de personnes atteintes d’un cancer » ? Et plus je réponds à cette question, plus je vois clairement les choses.
Bien entendu, c’est vrai que c’est parfois un peu plus difficile que d’appeler chaque jour un nouveau gagnant du Lotto pour lui annoncer qu’il a gagné le jackpot. Je suis également confrontée à des histoires très tristes de personnes qui rechutent, qui doivent faire d’énormes sacrifices sur le plan physique ou qui se débattent mentalement avec les conséquences de leur maladie.
Mais cela ne rivalise pas avec toutes ces histoires de personnes qui se réjouissent des petits pas en avant, qui essayent quand même chaque jour d’en tirer le meilleur, qui font preuve d’une énergie physique incroyable, qui n’en reviennent pas de leur force mentale durant leur lourd traitement, etc.
Pouvoir être témoin d’autant de combativité et d’optimisme est en fait un privilège et cela me rend aussi bien plus forte que si j’étais entourée de gens qui ne feraient que se plaindre sans chercher de solutions ou qui se lamenteraient sur des futilités auxquelles il n’y aurait quand même rien à faire…
Vous savez, le jour où je serai pensionnée, je sais quels sont les gens dont je me souviendrai le plus de cette partie de ma carrière : les clients, le personnel soignant, les bénévoles et tous les autres qui m’inspirent jour après jour, et pas ceux qui n’auront fait que se plaindre et râler.
En plus, avec chacun des bonnets ou des foulards de chimio que je vends, j’ai la chance de pouvoir rendre mes clients plus élégants, plus forts et donc plus heureux.
Croyez-moi, je trouve toujours mon métier formidable…
Bien à vous,
Wendy – fondatrice de Rosette la Vedette
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