Visite de marque hier dans notre boutique éphémère ! Un journaliste du quotidien De Gentenaar est venu assister à notre séance de chouchoutage. Le maquillage était prêt, l’ambiance était déjà au rendez-vous. Résultat ? Un très bel article. Merci De Gentenaar ! Vous pouvez le lire ci-dessous dans son intégralité.

Ce n’est pas parce que je suis malade que je dois me laisser aller.

Mercredi après-midi. La première tempête d’automne s’est calmée et, malgré le froid persistant, le soleil perce parfois les nuages. Dans la boutique éphémère de Rosette La Vedette, qui propose bonnets et foulards pour celles et ceux qui perdent leurs cheveux suite à une chimiothérapie, Ingrid, venue de Lochristi, se fait chouchouter par la maquilleuse Katarina. Un fond de teint léger, des sourcils dessinés à s’y méprendre. « Ce n’est pas parce que je suis malade que je dois me laisser aller. Au contraire, prendre soin de mon apparence est maintenant plus important que jamais. »

Après son cancer, Wendy s’est lancée dans la création de bonnets

Rosette La Vedette était à l’origine une boutique en ligne, fondée par Wendy Rosseel, elle-même confrontée au cancer. Faute de trouver de jolis bonnets abordables dans le commerce, elle s’est mise à créer ses propres modèles avec sa mère.

Depuis, de nombreuses femmes – et plus récemment aussi des hommes – ont trouvé leur chemin vers sa boutique en ligne. Et depuis ce mois-ci, l’aventure a pris forme dans la vie réelle : dans un local de la Winglaan à Sint-Denijs-Westrem, les clientes peuvent venir essayer foulards et bonnets pendant un mois. « J’ai eu des clientes qui arrivaient ici avec la moitié de leur garde-robe pour voir si les couleurs de leurs vêtements s’accordaient bien avec celles des bonnets », sourit Wendy. « Et j’ai remarqué que les gens osent plus facilement la couleur quand ils peuvent l’essayer en vrai. À ce niveau-là, ce pop-up est déjà un vrai succès. »

J’ai été surprise de voir à quel point mon visage change sans cils ni sourcils 

C’est aussi l’avis d’Ingrid, qui profite pleinement de son moment dans le fauteuil maquillage : « Dès que j’ai appris l’ouverture de cette boutique, j’ai su que je voulais participer à une séance de chouchoutage. J’ai perdu mes cheveux cet été, et ce qui m’a le plus frappée, c’est à quel point mon visage change sans cils ni sourcils. Les redessiner soi-même n’est pas simple. Trop souvent, on voit des femmes tracer une ligne rapide en terrasse en attendant leur café… Moi, je préfère un effet naturel, car je n’ai pas choisi de perdre mes sourcils. Katarina m’a déjà donné de bons conseils : utiliser un crayon à sourcils de chez HEMA et assombrir davantage avec un fard aux coins externes de l’œil qu’au milieu. Cela ouvre le regard. »

Garder le moral

Sandra, venue d’Anvers et qui vient de commencer sa chimiothérapie (elle a encore ses cheveux), écoute avec attention. « Si tu veux rentrer, tu me le dis », plaisante-t-elle à son mari resté dans un coin de la boutique. « Mais je sens que j’ai encore beaucoup à apprendre ici. »

Quand Katarina a terminé, Ingrid se pavane, rayonnante, devant le miroir. « Tu devrais sortir ce soir », s’amuse Wendy Rosseel. « Pourquoi pas ? » répond Ingrid. « J’organise un dîner chez moi, je prépare du chou rouge avec des saucisses, venez tous ! »

Tout le monde éclate de rire. Ici, beaucoup ont encore un long chemin difficile et épuisant à parcourir. Mais malgré tout, la bonne humeur et le courage sont toujours présents.

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