Wendy, créatrice de Rosette La Vedette : « Je suis une battante, donc aussi assez têtue. Quand j’ai perdu mes cheveux à cause de la chimio, je voulais trouver par moi-même une coiffe moderne. Résultat ? J’ai acheté une montagne de foulards et bonnets dont plus de la moitié est restée au placard : trop chauds, trop durs, trop tristes… Pour que vous évitiez les mêmes erreurs, je partage volontiers mes débuts ratés avec vous. »
Erreur 1 : j’ai obstinément refusé d’entrer dans un magasin spécialisé
Je n’osais pas franchir la porte d’un coiffeur spécialisé pour acheter des foulards ou bonnets. J’avais peur d’être plongée dans un univers uniquement consacré au cancer. Non, non, en « dure » que j’étais, j’allais le faire à ma manière. Alors je suis allée dans des boutiques classiques. Mais là, je n’ai trouvé que des bonnets d’extérieur, dans des matières bien trop chaudes pour les porter à l’intérieur pendant des heures. Et surtout, ils n’étaient pas assez profonds dans la nuque, alors qu’on veut justement couvrir cette partie pour bien camoufler la calvitie.
Conlusion: osez franchir le pas et choisissez des foulards et bonnets spécialement conçus pour les patients en chimiothérapie, même si vous voulez éviter de vous sentir “malade”. Heureusement, l’offre en ligne a beaucoup grandi ces dernières années, et la barrière (ainsi que le prix !) est désormais bien plus basse.
Erreur 2 : j’ai acheté des modèles avec coutures irritantes à l’intérieur
Autre désavantage de mes « bonnets de magasins classiques » : ils n’étaient pas faits pour un cuir chevelu nu. Traduction : ils avaient des coutures normales à l’intérieur, qui frottaient et finissaient par irriter ma peau sensible. Alors que, sous chimio, il faut absolument éviter toute irritation ou petite plaie.
Même certains foulards de chimio achetés plus tard n’étaient pas toujours assez doux. Quand j’ai commencé à rêver de ma propre collection de bonnets et foulards, je le savais déjà : dans mes modèles, pas de coutures abrasives, pas d’élastiques qui serrent, pas de velcro qui gratte. C’est devenu la véritable signature de Rosette La Vedette.
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Erreur 3 : j’ai choisi le bambou et la soie
De partout, on me disait : « prends du bambou, c’est doux, respirant et naturel ». C’est vrai ! Mais j’ai vite découvert un gros inconvénient : les bonnets en bambou se détendent rapidement. Après un lavage, ils serraient à nouveau un peu… mais pour quelques jours seulement. Dommage, surtout vu leur prix élevé. Quant à la soie ? J’aimais bien nouer une écharpe en soie de temps en temps, mais elle glissait sans arrêt, beaucoup trop lisse pour rester en place.
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J’ai donc opté pour la viscose élastique : une maille douce et extensible qui garde longtemps son élasticité. Mais la viscose, ce n’est pas trop “synthétique” ? Faux ! La viscose est une fibre semi-synthétique, fabriquée à partir de matières naturelles, et qui se rapproche beaucoup du coton en termes de confort. Pourquoi pas du coton, alors ? Parce que la viscose reste douce plus longtemps, même après plusieurs lavages !
Erreur 4 : j’ai joué la sécurité avec du noir et du gris
Avant ma chimio, je portais souvent du noir. Donc logiquement, je me suis dit : autant acheter des basiques sobres, noir et gris. Ça irait avec tout et ça ne se verrait pas trop. Mais très vite, la fatigue m’a rattrapée, mon teint est devenu pâle… et tout ce noir accentuait mes cernes. Jusqu’au jour où j’ai osé le fuchsia et le vert aqua. À l’hôpital, je recevais compliment sur compliment !
Conclusion : n’ayez pas peur de quitter vos couleurs “sûres” pendant la chimio. Les teintes vives font des merveilles, elles illuminent non seulement votre visage mais aussi votre esprit. Vous paraissez plus en forme, et vous vous sentez plus énergique. Vous préférez quand même des basiques sobres ? Égayez-les avec des boucles d’oreilles ou un foulard coloré.
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