Octobre est le mois international de sensibilisation au cancer du sein. C’est le moment où l’on attire l’attention du monde entier sur la prévention du cancer du sein, et où des associations et bénévoles multiplient les actions médiatiques pour récolter des fonds. Avec toute cette visibilité, j’entends aussi souvent des voix critiques : « Le mois du cancer du sein… encore et encore, on ne parle que de ça ! Et les autres cancers alors ?! »

C’est une question délicate, et je comprends que des patients atteints d’autres cancers ou leurs proches puissent se sentir laissés de côté. Sans vouloir (ni pouvoir) juger quelle forme de cancer mérite « le plus » d’attention, j’aimerais partager 4 réflexions personnelles sur cette question.

1. Des soins de qualité pour tous

Ce n’est pas parce qu’un type de cancer bénéficie d’une couverture médiatique importante que les autres patients reçoivent moins de soins dans les hôpitaux. Je fréquente souvent ces établissements et j’y rencontre médecins, infirmières, psychologues, coordinateurs de parcours ou onco-coachs. Tous, sans exception, mettent tout en œuvre pour entourer chaque patient des meilleurs soins possibles, pendant et de plus en plus souvent aussi après le traitement. Et c’est cela qui reste l’essentiel : le cancer se traite à l’hôpital, pas dans les médias.

2. La Belgique, championne du cancer du sein :-(

Le cancer du sein est le cancer le plus fréquent chez les femmes en Belgique. Et, en proportion, aucun autre pays d’Europe ne compte autant de cas que le nôtre. Environ une femme sur neuf (certaines sources parlent même d’une sur huit) sera touchée par un cancer du sein avant 75 ans.

Il est vrai que nos bons programmes de dépistage expliquent en partie ces chiffres élevés (plus on dépiste, plus on détecte). Mais les chercheurs pointent aussi la combinaison de nombreux facteurs de risque liés à notre mode de vie occidental — ou devrais-je dire belge : alimentation, manque d’activité physique, stress, environnement, maternité plus tardive et moins fréquente, etc.

3. L’information sauve des vies

Le cancer du sein est une forme de cancer que nous pouvons relativement « facilement » détecter nous-mêmes si nous connaissons les symptômes et savons reconnaître les signaux d’alerte. Plus le diagnostic est précoce, plus les chances de survie sont élevées. Mais rester vigilant suppose d’être bien informé — et cela demande des campagnes de sensibilisation, de l’information et beaucoup de pédagogie.

Soyons honnêtes : saviez-vous, par exemple, que des démangeaisons persistantes, des petites zones sèches sur la peau ou une sensation de chaleur peuvent être des signes qu’il ne faut pas négliger ?

4. Donner pour la recherche : mais à qui ?

Vous souhaitez faire un don pour la lutte contre le cancer (du sein), mais vous êtes perdu face à la multitude d’initiatives, petites et grandes ? Renseignez-vous sur la mission de l’organisation et sur l’utilisation de l’argent récolté. Personnellement, je privilégie les associations qui communiquent de façon transparente (souvent via leur rapport annuel ou leur site web) sur la répartition des fonds : quelle part pour les frais de fonctionnement, quelle part pour les campagnes, quelle part pour la recherche, pour les bénévoles, etc.

En Belgique, Kom op tegen Kanker et la Fondation contre le Cancer font cela très bien, mais ce ne sont pas les seules. Mon credo : informez-vous, et donnez… mais donnez bien !

Conclusion

Le cancer du sein mérite de l’attention, tout comme les autres formes de cancer. Bien sûr ! S’il est si présent dans notre pays, c’est pour deux raisons principales : il s’agit du cancer le plus fréquent en Belgique, et un dépistage précoce sauve des vies — mais cela suppose information et sensibilisation.

Quant à savoir si certaines campagnes médiatisées « profitent » des patientes atteintes de cancer du sein, c’est un autre débat. Mon conseil : si vous voulez faire un don pour la recherche, la prévention ou le soutien, choisissez une organisation fiable qui communique de manière transparente sur l’utilisation de chaque euro récolté.

Avec douceur,
Wendy – Designer Rosette la Vedette

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