Annemie, ambassadrice de Rosette La Vedette : « Pas à pas, jour après jour, c’est ma devise »

Rosette la Vedette-gezicht Annemie: “Stap voor stap, dag per dag, dat is mijn motto”
Annemie Ceulemans, infirmière de profession, s’est soudain retrouvée de l’autre côté des soins lorsqu’elle a appris qu’elle avait un cancer du sein. « Endosser le rôle de patiente, ce n’était pas facile », confie-t-elle. Pour tenir le coup, Annemie cherche aussi la légèreté et l’humour : « Rire, ça fait du bien, non ? »

 

Bonjour Annemie, comment allez-vous aujourd’hui ?

Annemie : « Je me sens très fatiguée. Quand mes traitements ont pris fin, j’ai traversé un petit creux. Cette fatigue physique est frustrante. J’ai envie de retravailler, même si ce sera forcément progressif. Je souffre encore d’un “cerveau chimio” : parfois j’ai du mal à trouver mes mots et j’ai des problèmes de mémoire. Pas à pas, jour après jour, c’est ma devise. Vous savez, je ne pensais pas ressortir plus forte de cette épreuve, et pourtant je le ressens ainsi. Mais je me sens aussi plus vulnérable : le cancer laisse des cicatrices visibles et invisibles. »

Comment avez-vous réagi à l’annonce de votre cancer ?

« Mentalement, j’étais dans un état confus (rit). Heureusement que mon compagnon était là comme deuxième oreille, car je n’ai pas pu tout retenir. Jusqu’au diagnostic, je croyais à un kyste ou une inflammation. Quand j’ai senti quelque chose dans mon sein, je ne suis même pas allée tout de suite chez le médecin… pas très malin. Après l’annonce, il y a eu un mois d’examens incertain et intense pour définir mon parcours de soins. »

Votre traitement a commencé directement par une chimiothérapie lourde. Comment l’avez-vous vécu ?

« Après la première séance, j’avais déjà perdu le goût. Moi qui aime cuisiner et manger, c’était un vrai manque. En plus, on a découvert pendant mon traitement que j’étais diabétique. La chimio et la cortisone ont déclenché la maladie. Un coup dur supplémentaire. »

Être infirmière, est-ce un avantage ou un inconvénient quand on tombe malade ?

« Un peu des deux. La question que beaucoup de patients se posent – “Pourquoi moi ?” – je ne me la suis jamais posée. Je sais, de par mon métier, que c’est souvent une question de malchance. Cette lucidité m’a aidée. Mais à l’inverse, j’ai du mal à lâcher prise. Comme je suis perfectionniste et un peu contrôle-freak, ça ne facilite pas les choses » (rit).

Avez-vous eu le sentiment de perdre le contrôle ?

« Oui. En tant que patiente, on est porté·e par le rythme médical : votre agenda est dicté pour vous. Pas à pas, jour après jour. On n’a presque pas le temps pour autre chose. On ne s’en rend compte qu’après. Sur le moment, on se concentre juste sur le fait de ne pas abandonner. On n’a pas le choix. »

Qu’est-ce qui vous a donné de la force pendant cette période ?

« Avant tout mon compagnon. Il est attentionné, même dans les moments difficiles pour lui. Nous avons beaucoup parlé et la maladie nous a rapprochés. Mes animaux aussi m’apportent du réconfort : trois chats, des lapins, des cochons d’Inde, des poules. Les toucher, les observer me détend. Et je cherche moi-même la légèreté, les fous rires avec mon compagnon. Rire fait vraiment du bien. Ma famille est très présente, et je reçois aussi beaucoup de soutien de quelques amis proches et collègues. Enfin, il y a ma passion pour le jardinage. Travailler au jardin m’apaise et me donne de l’énergie. Chaque jour je fais un petit tour pour voir mes plantes, observer la nature, les oiseaux, les abeilles, les papillons. Mettre les mains dans la terre, voir la vie autour de moi, ça me rend heureuse. »

Un joli bonnet de chimio a-t-il aussi aidé ?

« Quand mes cheveux ont commencé à tomber par grosses poignées, je n’étais pas prête. J’ai paniqué et appelé l’hôpital. On m’a apporté un bonnet de rechange et le jour même j’en ai commandé d’autres. La perruque, ça me semblait trop compliqué. Les bonnets, c’est simple : on les enfile et c’est réglé. S’ils sont sales, hop en machine. J’ai vite eu toute une collection, de toutes les couleurs et motifs. Je les accordais à mes tenues, et ça me faisait du bien. Avec un beau bonnet, une jolie tenue et de bons accessoires, on ose à nouveau sortir. »

Qui vous a donné des conseils précieux durant votre traitement ?

« L’équipe oncologique à l’hôpital, bien sûr, mais aussi mes compagnons de revalidation. On pouvait tout partager, échanger des astuces. Quel conseil je donnerais moi-même ? Écoutez votre corps. Reposez-vous quand il en a besoin. Osez dire non à une invitation si vous sentez que ce sera trop fatigant. Et osez demander de l’aide, car ce n’est pas évident. »

Et comment avez-vous vécu la séance photo avec Rosette La Vedette ?

« Participer à la séance photo me tentait, mais j’ai hésité : je suis timide et je n’étais pas sûre d’oser. Mais c’était une occasion rare, alors j’ai tenté ma chance. Et j’ai été choisie ! Ce fut une très belle journée, malgré la fatigue. Je me suis sentie vite à l’aise et j’en garde de beaux souvenirs : l’accueil chaleureux, l’expérience d’être maquillée et habillée, et les magnifiques photos comme résultat final. Une expérience que je recommande ! »

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