Wendy après son cancer du sein : « Je peux enfin me dire que j’ai bonne mine »

Wendy na borstkankertraject: “Ik kan al eens zeggen dat ik er goed uitzie”
Quand on traverse un cancer, le corps change inévitablement. Wendy Vander Weerden, l'une des ambassadrices de Rosette La Vedette, en sait tout : « La perte de mes cheveux, les kilos en plus… j’ai eu beaucoup de mal à l’accepter. » Heureusement, elle a pu compter sur le soutien de son psychologue et de ses proches, qui l’aident à poser un regard plus doux sur elle-même.

Wendy, tout d’abord : comment allez-vous ?

Wendy : « Je commence peu à peu à me retrouver après une année très difficile. J’ai déjà perdu une dizaine de kilos que j’avais pris pendant le traitement, et ça fait du bien. Et un petit cap symbolique : je vais bientôt retourner chez le coiffeur pour la première fois ! Je ne suis pas encore habituée à ma coupe courte et ondulée, mais je voudrais retrouver une couleur plus claire. Je pense qu’un peu de blond m’aidera à me sentir de nouveau moi-même » (sourit).

Aviez-vous vous-même senti que quelque chose n’allait pas ?

« C’est mon médecin qui a senti une petite boule lors d’un contrôle. Je ne panique pas facilement, je me disais même : “ça ne peut pas m’arriver”. Mais quand il a fallu consulter un gynécologue après la mammographie et la ponction, mon mari a insisté pour m’accompagner. Quand le diagnostic est tombé, j’étais heureuse de ne pas être seule. J’ai eu besoin de temps pour réaliser, je croyais à une erreur, d’autant plus qu’il n’y a pas d’antécédents de cancer dans ma famille. Le chirurgien m’a regardée droit dans les yeux et m’a dit : “C’est un cancer du sein”. Après l’opération, apprendre que je devais aussi subir une chimio a été une seconde claque. Mon projet de reprendre le travail après quatre mois s’est envolé. »

 

Vous avez eu du mal avec les changements physiques, n’est-ce pas ?

« Oui. J’attache beaucoup d’importance à mon apparence, et quand les kilos se sont accumulés, j’ai eu du mal à le supporter. Cette prise de poids est liée à une réaction allergique à la chimio : j’ai eu une infection pulmonaire et un œdème, je pouvais à peine respirer ou marcher. Et puis il y avait ma peur de perdre mes cheveux. On a essayé de prévenir avec un casque réfrigérant, mais cela n’a pas fonctionné. Quand le coiffeur a dû me couper les cheveux très courts en préparation, j’ai pleuré. Là, je me suis vraiment sentie “patiente atteinte de cancer”. »

Aviez-vous envie de cacher votre perte de cheveux ?

« J’avais une très belle perruque, impossible de deviner que ce n’était pas mes vrais cheveux. Mais je la tripotais sans cesse, de peur qu’elle ne tienne pas bien. Finalement, je me sentais plus à l’aise avec des bonnets : les gens voyaient que je n’avais plus de cheveux, mais au moins je n’avais plus cette crainte permanente. Et au fil du temps, j’ai même pris plaisir à porter des bonnets. Il y a tellement de choix ! »

 

Vous avez même été hospitalisée en soins intensifs, là où vous travaillez d’habitude comme infirmière-chef…

« C’était très dur. J’étais mal : mes pieds gonflés par la rétention d’eau, de la toux, l’essoufflement, l’impossibilité de bouger. Je craignais des métastases dans les poumons. Finalement, ce n’était “que” l’infection et l’eau. Aux soins intensifs, j’ai reçu de fortes doses de cortisone et je me suis vite sentie mieux. Mais quelques mois plus tard, comme mon médecin l’avait annoncé, j’ai eu un gros contre-coup : la cortisone – un peu comme de l’EPO – ne faisait plus effet, et je me sentais épuisée, raide. Cette raideur est toujours là, liée à la ménopause précoce déclenchée à 48 ans par les traitements. Tout est allé si vite. »

Comment gérez-vous les jours difficiles ?

« J’ai beaucoup d’aide grâce à ma psychologue. Je me trouve souvent moins jolie qu’avant, mais elle m’apprend à voir que malgré ce parcours lourd, j’ai bonne mine. Aujourd’hui, je peux même me le dire devant le miroir, chose impossible avant. Elle m’aide à être plus douce avec moi-même. Je reçois aussi un immense soutien de mon mari, mes fils et mes parents. Je profite beaucoup de moments simples : être au jardin avec mes proches, marcher avec le chien à son rythme tranquille, ou encore les appels vidéo avec Yade, le bébé de ma filleule. Elle avait six mois quand je suis tombée malade, et sans le savoir, elle m’a donné la force d’avancer. »

 

Et la reprise du travail ?

« J’ai recommencé à mi-temps sur conseil médical. Physiquement ça va, mais mentalement mon esprit se fatigue vite. Au début, je pensais que l’autonomie de mon équipe en mon absence prouvait que je n’étais pas indispensable. Mais mes collègues m’ont dit que c’était justement la preuve que je fais bien mon travail de responsable. Ma vision du travail a changé : je suis plus attentive au côté humain, car je sais ce que c’est de recevoir de l’oxygène par sonde, par exemple. Mon expérience me permet aujourd’hui d’améliorer certaines choses pour les patients. »

Et comment avez-vous vécu la séance photo avec Rosette La Vedette ?

« L’appel pour la séance est tombé en plein dans une période de “down”. J’avais vraiment besoin d’un boost, et l’idée d’une journée de cocooning me tentait. J’espérais quelques conseils maquillage, je les ai eus, mais finalement c’est surtout la connexion avec les autres participantes et l’équipe qui a compté. C’était une super journée, pleine de bonne énergie. Mon seul regret : ne pas avoir pu essayer encore plus de tenues, c’était tellement chouette ! » (rit).

 

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