Un conseil revient souvent quand on commence une chimiothérapie : « Rasez vos cheveux, ce sera plus facile. » Si cette idée vous fait peur, lisez la suite. Se raser n’est pas une obligation, mais cela peut présenter plusieurs avantages. Et une fois que vous les connaissez, ce pas vers une tête rasée vous semblera peut-être moins angoissant.
Quand faut-il envisager de se raser ?
Si vous choisissez de vous raser, rien ne sert de le faire des semaines à l’avance. Selon le type de chimiothérapie, la chute des cheveux débute généralement après la première cure. On parle souvent de 10 à 12 jours, mais cela varie énormément d’une personne à l’autre. Attendez-vous à une perte progressive et irrégulière. Conseil : réfléchissez dès la première cure à ce que vous souhaitez faire de vos cheveux quand ils commenceront à tomber. Si vous décidez de raser, faites-le au moment où les premiers cheveux se détachent.
Vous avez de longs cheveux et l’idée de tout couper d’un coup vous semble trop difficile ? Prévoyez une étape intermédiaire : passez chez le coiffeur deux semaines avant votre première cure pour une coupe plus courte. Vous aurez ainsi le temps de vous habituer à « moins de cheveux », puis vous pourrez passer au rasage lorsque la chute commencera réellement.
Quels sont les avantages d’une tête rasée ?
- Un sentiment de contrôle : un diagnostic de cancer tombe comme un coup de tonnerre, et vous pouvez avoir l’impression de perdre toute maîtrise. En choisissant vous-même le moment où vous vous rasez (ou où l’on vous rase), vous reprenez une part de contrôle. Beaucoup trouvent dans ce geste une source de force et de réconfort.
- Une chute moins brutale : avec des cheveux très courts, pas de longues mèches qui tombent partout. Les petits poils restants s’éliminent souvent facilement sous la douche. Pas de mèches sur la brosse, sur les vêtements ou sous le bonnet, et pas non plus de cheveux ternes et clairsemés impossibles à coiffer.
- Un entretien simplifié : quand la chimio agit, les cheveux deviennent ternes et fragiles. Les sécher, les coiffer, les styliser devient compliqué. Avec une tête rasée, fini les « bad hair days ». Utilisez simplement un shampoing très doux, et vos cheveux sèchent immédiatement. Vous gagnez même du temps pour chouchouter vos mains ou vos pieds avec une crème hydratante.
- S’habituer plus facilement à une perruque ou un foulard : la plupart des femmes qui se rasent portent rapidement une perruque, un bonnet ou un foulard. Ils se posent beaucoup plus facilement sur une tête déjà courte, sans risque qu’une mèche rebelle dépasse.
- Un moment spécial : décider de ce rasage vous permet aussi de choisir comment il se déroule. Chez le coiffeur, à la maison avec votre partenaire, entouré(e) de vos enfants ou de vos amies… en toute intimité ou dans un moment partagé. Ce peut être douloureux, mais aussi fort, symbolique et même libérateur.
Et les témoignages de nos clientes ?
Sur notre page Facebook, nous avons demandé : raser ou non ? Voici quelques réponses :
Evelyne : « Deux jours après ma deuxième chimio, mes cheveux tombaient en masse. J’ai opté pour une coupe très courte, puis tout a disparu une semaine plus tard. J’avais toujours eu les cheveux longs, mais j’étais soulagée de les raser. Aujourd’hui, j’adore mon nouveau style court ! »
Kelly : « Quand mes cheveux ont commencé à tomber, j’ai laissé mes enfants les couper. Mon mari a terminé à la tondeuse. Ils étaient ravis de jouer les coiffeurs pour une fois. Nous avons transformé un moment difficile en un souvenir joyeux. »
Gezina : « Mes cheveux longs tombaient par plaques, j’ai donc demandé à mon compagnon de me raser. C’était triste, mais aussi très fort et intime. »
Bianca : « Dès que les mèches sont tombées, j’ai pris la décision avec une amie. Mon compagnon m’a rasée, puis elle aussi a voulu le faire pour me soutenir. Une expérience douloureuse, mais aussi belle et libératrice. »
Marina : « Après la troisième cure, mes cheveux se sont mis à blanchir puis tomber. Mon coiffeur a suggéré de tout couper. Aujourd’hui, je garde mon carré court. »
Kathleen : « Trois semaines après ma première chimio, ma cousine m’a rasée. J’ai immédiatement porté vos bonnets. »
Maria : « Mes cheveux sont tombés après la deuxième cure. Mon coiffeur est venu à domicile pour les raser. Un mois après la chimio, ils repoussaient déjà, tout blancs, et je les garde courts. »
Inge : « Nous avons fait de ce moment une expérience familiale avec mes enfants et mon mari. Nous avons pleuré, puis mon petit dernier a éclaté de rire en me voyant chauve. Ce fou rire collectif a transformé le moment en un souvenir joyeux. »
Elly (photo ci-dessous): « Ma petite-fille de 5 ans a aidé à me raser. Elle a adoré. Pour moi, ce fut un moment unique et précieux. »
Conseil pratique pour un rasage en toute sécurité
Si vous choisissez de vous raser, utilisez une tondeuse électrique plutôt qu’un rasoir manuel, afin d’éviter les petites coupures. Coupez d’abord vos cheveux longs, puis terminez à la tondeuse. Si vous n’êtes pas à l’aise avec l’appareil, demandez l’aide d’un proche ou d’un coiffeur.